"Je suis un pur produit de ce siècle"
- Trajectoires pour rues, murs et vitrines-
Création 2015

FAUNE
Création 2020
Solo
Durée: 20 minutes
pour les espaces muséales
et lieux non dédiés : cours, parcs…
Tout public
Jauge : 100 personnes
« Faune » est né de la rencontre entre la sculpture de Paul Dardé : le « Grand Faune », créée en 1920 et actuellement exposée au musée de Lodève, avec la danseureuse Lisandre Casazza.
Corps-Créature:
jouer de la métamorphose et du devenir créature… traverser différents états de mutabilité.
Le geste changeant alterne entre l'immobilité, la lenteur des sensations-perceptions et les états de danse.
Lae danseureuse a également gardé et développé le côté espiègle, joueur, rieur (moqueur ?), du Faune de Paul Dardé (en effet, ce « Vieux Faune » duquel Paul Dardé disait aux journalistes:
« Il ricane et son rire est méprisant pour les hommes(…) de pouvoir et d’argent médiocres »).
La chorégraphie et la bande sonore sont traversées par le rire: le rire est ici un élément déclencheur de métamorphoses, il impacte le corps de secousses et lui donne une qualité de mouvements sismiques. Il est soustrait à toute psychologie pour devenir une matière corps et son à part entière.
D’une danse parfois proche du sol, accroupie et à quatre pattes, qui convoque un bestiaire imaginaire, d’une danse autour du tremblement, explorant un « corps-éclat-de-rire » passent des flux vibratoires.
« Faune » se ponctue d’évocations discrètes au ballet « l'Après midi d'un Faune », pièce phare de Vaslav Nijinski. Enfin, des codes du Drag King* (également discrets) sont aussi glissés dans le costume : tout cela pour permettre, en résonance, de se « trans-muter » un peu plus encore, en faune.
La danse est soutenue par une bande sonore diffusée en low tech (K7 et magnétos) et high tech (ordinateur / enceinte de monitoring), fabriquée par « l'artisan sonore » Mathias Forge. Elle est composée de 3 points sonores : des éclats de rires, une déclinaison délirante du mot « faune » qui vient à se transformer, des extraits musicaux de « L'après midi d'un faune », des sons de nature de Jean-Léon Pallandre , des voix enregistrées et numérique répétant tel un poème rythmique dada : « faune faune faune faune ». Bande sonore à laquelle a performeuse y mêle ses propres éclats de rires et ses respirations emprunts d’une gaîté légère et confinant parfois à l’obsession, la possession.
*Ce que je peux dire du Drag King, en quelques lignes: se « mettre en king » pour explorer à la fois individuellement et collectivement, de manière critique, la construction sociale de la masculinité (et a fortiori, de la féminité) et faire émerger des identités de genre et des sexualités dissidentes.
Chorégraphie/interprétation : Lisandre Casazza
Création sonore : Mathias Forge
Pièce créée sur commande du festival Résurgences et du Musée de Lodève entre mai et septembre 2020.
Annexe: Installation du Grand Faune au Musée de Lodève - https://youtu.be/F76Ck_14Zk0

Photo: Christophe Maillot
Chorégraphe et interprète : Lisandre Casazza
Musique : Mathias Forge
Pièce créée sur commande du festival Résurgences
et du Musée de Lodève

Photo: et costume : Isabelle Granier